Lorsqu’on parle mode de vie zéro déchet, très rapidement vient la question des cosmétiques. Quels cosmétiques acheter ? Faut-il faire ses propres cosmétiques ? Et comment ?

Il faut dire que le marché du cosmétique est un marché très juteux. Dans notre société où aujourd’hui l’apparence devient le critère de choix, où il faut faire jeune, où le corps ne doit pas être infaillible, de nombreux fabricants/industriels s’en sont emparés.

Selon la FEBEA (Fédération des Entreprises de la beauté) ce marché représente 11 milliards d’euros (chiffres également repris par planetoscope). La France serait un leader mondial dans ce secteur.

Alors bien sur lorsque des gros enjeux financiers sont en jeu, il arrive qu’il y ai des dérives … Et ce secteur nous le montre très régulièrement : paraben, sodium laurylsulfate, phénoxyéthanol, triclosan … et j’en passe et des meilleurs. Je vous invite à lire les dossiers de 60 millions de consommateurs ou bien UFC Que choisir qui régulièrement éditent des articles sur ces sujets. Vous pouvez retrouvez par exemple la liste des produits à éviter sur cet article de Que choisir.

Alors comment choisir ses cosmétiques ?

Se méfier du packaging ! C’est un des outils de marketing des industriels. Et donc qui dit publicité, dit … pas forcement vrai 😉

Connaissez vous le greenwashing ? C’est mot à mot le lavage au vert ! l’écoblanchiment. En fait, prendre un produit qui n’est pas du tout vert et faire un emballage, en toute légalité, qui nous fait croire le contraire. Les exemples types ne manquent pas. On retrouvera des emballages qui deviennent verts, évoquent la nature avec des images d’arbre, feuille, fleurs, des allégations « c’est dans ma nature », « naturel », « pure », « sans » … et même parfois de faux logos ressemblant à s’y méprendre à des labels bio. L’objectif est très simple : perdre le consommateur qui ne met que quelques secondes à choisir son produit dans les rayonnages.

Liste INCI connaissez vous ?

C’est la liste des produits constituant les cosmétiques que le fabriquant est obligé d’afficher. Pour rendre cela très lisible l’affichage, souvent en tout petit, est en anglais ou en latin pour le nom des plantes.

Même si les listes semblent obscures, elles ont l’avantage de nommer les constituants des formules et donc de nous permettre de faire un tri. Pour s’y retrouver, je vous conseille un livre « la vérité sur les cosmétiques », Leduc S Editions, 2012. En fin d’ouvrage, Rita Stiens liste et qualifie les ingrédients avec une codification simple sur la forme de smilies. Très ludique et pratique.

Cela peut paraître fastidieux. Mais ce qui est déjà à retenir, c’est que plus la liste est longue plus elle est louche ! Ensuite on peut se focaliser sur les 6 à 10 premiers ingrédients représentant la majeure partie de la formule. En effet les ingrédients de la liste INCI sont classés dans l’ordre de leur importance en %, le premier étant celui ayant de plus fort pourcentage.

Dans cette chasse aux produits déconseillés, on se rend vite compte que les produits de la cosmétique conventionnelle sont à écarter. Une autre solution, serait alors de s’orienter vers les produits labellisés et notamment les labels bio.

Mon avis sur les Labels bio

L’origine de ces labels est diverses souvent issus d’associations souhaitant mettre en valeurs des pratiques plus écoresponsables. Le plus ancien est Nature et Progrès, crés en 1964. C’est également le plus restrictif. La difficultés avec les labels bio est que les cahiers des charges sont très diverses. Certains comme Nature et Progrès, n’autorisent que des produits naturels et 100 % certifié bio (si ils existent sous cette certification) alors que d’autres vont permettre un certain pourcentage de produits de synthèse.

Quel est mon choix ?

Nature et progrès étant le plus restrictif. Je le privilégie, ensuite cosmébio devenu cosmos en 2017 Ce nouveau label, crée par 5 acteurs européens, impose 95 % de matières premières naturelles dont minimum 20 % issus de l’agriculture bio – sachant que l’eau est naturelle et non certifiable en bio (hors c’est l’ingrédient principal de la plupart des formules, crèmes, gels, produits de douche …). Les produits de synthèse doivent être biodégradables.

La plupart des labels bio écartent cependant, les silicones, les huiles minérales et autres produits issus de la pétrochimie, les parfums et colorants synthétiques, … ce qui quoi qu’il en soit les rend, à mes yeux, plus intéressants que les produits conventionnels.

Je leur trouve cependant un inconvénient : dans certaines chartes les marques s’engagent à emballer leur produit dans un minimum d’emballages qui plus est, recyclable, parier, carton, mais malheureusement, plastique également. Mais même recyclable, le plastique n’est pas fantastique et envahi notre quotidien.

Le plus simple, alors, est encore de faire ses cosmétiques maison. Au moins on sait ce qu’on y mets;).

Faire ses propres produits cosmétiques

C’est la meilleure façon de contrôler les ingrédients de vos cosmétiques et pour ceux qui n’ont pas encore osé, je vous garantie que ce n’est absolument pas compliqué.

Comment choisir ses ingrédients ? Personnellement, quand je le peux, c’est à dire quand je les trouve, j’achète des produits issus de l’agriculture biologique, pour 2 raisons. J’estime que ces produits sont de meilleurs qualités, sans produits phytosanitaires et plus riches en nutriments (une étude à su le montrer). Mais aussi, c’est soutenir un mode de production qui, même si pour certains il n’est pas parfait, sera mieux protéger notre environnement.

Je ne choisis que des matières premières naturelles ou d’origine naturelles : huile végétale, hydrolat, huiles essentielles, des extraits de plantes, de la glycérine, des gélifiants, des tensio-actifs … et on peut déjà faire énormément de choses avec ça.

Mes recettes sont très simples et contiennent peu d’ingrédients (moins de 10 pour les plus techniques et c’est bien loin des formules industrielles)

Aujourd’hui, pour mes soins personnels, je n’achète plus de produits du commerce. J’ai également réduis mes produits au plus strict minimum : shampoing et hydrolat pour les cheveux, liniment, hydrolat et huile pour le visage (parfois une crème pour le plaisir), gommage et baume pour le corps, déo et dentifrice solide. Par curiosité, je vais me lancer dans le maquillage … pour voir ! Et je vais retenter la saponification à froid pour mes savons.

Mon seul échec est de n’avoir pas réussi à convaincre mes 2 hommes pour les déo et dentifrice. Mais je ne lâche pas encore…

 

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