C’est le temps du bilan de l’année passée pour pouvoir se projeter dans cette nouvelle période. Comme tous les ans je vous parle de nos réussites, de nos doutes et de nos jolis flops !
Sur le blog
Pour le blog, j’avoue, après avoir relu mes articles publiés, que je n’ai pas été très bavarde cette année.
A l’occasion de l’anniversaire du blog qui fêtais ses 3 années, je vous ai fait découvrir/redécouvrir mes sources d’inspirations comme évidemment, Béa Jonhson ou Natasha des Echos verts et d’une créatrice dont la démarche entrepreneuriale à largement inspirée la mienne, Myriam de la marque Juste, La révolution textile.
Je vous ai aussi parlé de jardinage, beaucoup peut être ? Mais j’avoue que c’est une thématique qui me plaît beaucoup et que je n’avais pas tant abordé que ça. Je vous ai donné mes principes en jardinage naturel et zéro déchet. Je vous ai dévoilé certaines de mes recettes comme un désherbant ou un produit de traitement anti-mildiou. Je vous ai également parlé de 2 structures comme l’association permaculture 44 et Les Lezards au jardin, 2 structures faisant la promotion d’un jardinage plus respectueux de l’homme et de la nature.
point de vue poubelle
Là le bilan et pour la première fois depuis 6 ans (!) il est plutôt mitigé (et quoi que). Nous sommes reparti à la hausse ! Et oui de 3/4 de container de 180l nous sommes passé à un container entier. Dur 😉
Non je plaisante !
Mais pourquoi donc cette hausse ?
Déjà avec si peu de déchets, le moindre petit « écart » se remarque. Cet été nous avons fait un grand rangement dans notre garage. Nous avions besoins de place pour mon activité professionnelle. Comme dans tout désencombrement, on se rend compte que nous avons stocké des choses qui ne nous servent pas. Malheureusement tout ne peut pas être remis dans le circuit.
Dans cette poubelle se trouve également mes déchets liés à mon activité. Même si je fais très attention avec mes fournisseurs, et mes matières premières je me retrouve avec plus d’emballages que précédemment.
Cette « hausse » m’a fait réfléchir sur le mode de vie zéro déchet, sa mise en place, ses difficultés … Aujourd’hui, je ne pense pas que ma famille pourra un jour atteindre 1litre de déchets par an. Mais qui sait de quoi l’avenir est fait ?
Pourquoi n’arriverons nous pas à un litre de déchets par an ?
Comme je le dis souvent, le meilleur moment pour démarrer le zéro déchet est l’opportunité d’un déménagement. Changer de maison/appartement, permet de faire un très grand tri dans ses objets et, avec de l’engagement, de garder vraiment que ce dont on se sert. Je sais, qu’encore aujourd’hui, ma maison contient des objets dont nous ne nous servons pas. La preuve ce rangement que nous avons fait dans le garage que nous avions déjà désencombré ! Aujourd’hui nous n’avons pas l’intention de déménager …
Ces familles qui réussissent si bien et que vous connaissez ont une particularité. Les 2 adultes sont sur la même longueur d’onde. Ils semblent tout deux vouloir réduire drastiquement les déchets et sont prêts à relever ce défi ensemble. C’est chouette. Ça donne envie.
Et pour nous ?
Ce n’est pas le cas dans ma famille. Vous avez peut être pu le lire entre les lignes lorsque j’avais parlé de mes limites au zéro déchet. Lors de mes conférences, cette thématique est souvent abordée dans les questions. Et ma réponse souvent la même … Si aujourd’hui je vivais seule, je produirais probablement très peu de déchet (ce fameux bocal me semblerait alors très accessible).
Heureusement, je ne suis pas seule et je dois donc composer avec les autres membres de ma famille. Nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il faut réduire la production de déchets. Que cela est bon pour l’environnement et tout ça et tout ça… Ce qui nous différencie chacun d’entre nous, c’est « jusqu’où suis-je prêt à aller pour réduire mes déchets ? » Quelles sont mes limites personnelles ? Et là, au sein de ma famille le curseur n’est pas placé au même niveau pour chacun d’entre nous. Cela ne nous empêche pas d’avancer. Mais c’est moins rapide que dans une famille où ce curseur et placé très haut pour tous.
Ce n’est pas si grave !
Ce n’est pas une critique de quelques autres modèles. Mais je crois que c’est la difficulté que rencontre beaucoup d’entre nous qui sommes très investis dans cette démarche. L’objectif de la démarche n’est pas d’augmenter les cas de divorces ! Alors il faut composer et accepter les « écarts » des autres.
J’ai fait un gros travail sur moi à ce sujet. En effet l’année dernière, en 2016, je commençais à sentir une vrai exaspération au sein de la famille dès qu’il était sujet de la POUBELLE ! Cet objet devenait le centre de nos préoccupations (en tout cas des miennes). Ce n’était vraiment pas l’objectif. Donc moins d’étude de poubelle (et donc plus de photos), moins de remarque aux membres de ma famille … Et finalement le container est resté bien au chaud cette année …
Quelle est ma conception du mode de vie zéro déchet ?
Ma conception du mode de vie zéro déchet s’est alors clarifiée. Pour moi, ce n’est pas que le résultat qui compte. « Zéro déchet » reste un objectif à atteindre (nous l’avons abordé ainsi avec Béa Johnson, lors de son interview). Mais le mode de vie zéro déchet n’est pas un mode de vie où on ne produit aucun déchet. Ce n’est pas possible. Et je ne pense pas avoir lu ou entendu qui que ce soit dire le contraire.
Pour ma part dès lors que l’on a pris conscience que nous produisons des déchets, que nous pouvons individuellement y faire quelques chose. Et qu’ensuite nous décidons d’y remédier. Alors nous entrons dans le mode de vie zéro déchet. Je pense qu’il y a pleins de « zéro-déchéteurs » qui s’ignorent.
Qu’est ce qu’être un « zéro-déchéteur » ?
En fonction de ce/ceux qui nous entoure, de notre écosystème, on ne peux être aussi performant que d’autres. Cependant par nos petits gestes, nous influençons à notre échelle. Nous convainquons et développons cette prise de conscience qui, aujourd’hui, est vraiment palpable. En 6 ans, j’ai vraiment vu les choses changer, les journalistes s’emparent aujourd’hui de la thématique. Nous sommes passé de « farfelus » à » pionniers« , des magasins spécialisés en vrac naissent toutes les semaines et les magasins bio historiques suivent le mouvement. C’est une vraie lame de fond !
Et du point de vue personnel ?
L’année a été égrainée de bons moments dont un en particulier. Cette année j’ai fêté mes 15 ans de mariage (et 22 d’amour !). Ce fut une très belle fête en toute simplicité. Je vous en parlerai cette année, car bien évidemment nous n’avons pas fait de déchet (ou si peu) à cette occasion.
Vous avez pu le voir sur la page facebook, mes pratiques en jardinage ont été remarquées. Notre jardin a reçu un prix cette année, en lien avec mes pratiques de jardinage que je vous partage sur ce blog. Ce fut un vrai petit plaisir et il en reste un joli reportage qui met vraiment bien en valeur le jardin.
En parlant de prix, vous avez pu voir aussi que j’ai reçu la médaille de ma commune pour mon engagement environnemental. Ça alors ! comment dire ! Je ne m’y attendais pas du tout ! C’est un geste qui m’a énormément touché.
Cela me fait aussi comprendre que la question écologique est en train d’évoluer dans notre société. Il y a plus de vingt ans, je passais une maîtrise en écologie (diplôme équivalent à un master 1 pour les moins de trente ans 😉 …). J’avais fait un stage dans un labo dont la dotation de l’état s’élevait à, attention, 1 franc symbolique m’avait dit un des chercheurs (et oui c’était en franc) ! Voilà où en était l’écologie alors. Aujourd’hui c’est pas encore bien folichon et on a pris beaucoup de retard mais ça avance et là c’est encourageant.
Et alors du point de vue professionnel ?
Cette année je me suis formée à l’animation d’ateliers en cosmétiques naturels avec Marie de Je Fabrique Mes Cosmétiques. Cette formation de qualité m’a vraiment été profitable. Pourtant on pourrait penser le contraire ? Je suis infirmière (donc une bonne connaissance en dermato et santé). Je fabrique moi-même certains de mes produits et cosmétiques. J’ai déjà eu l’occasion de faire de l’animation/formation. Cependant lors de cette formation, j’ai vraiment compris les spécificités de la cosmétique (qui n’a rien à voir avec la dermatologie) et de l’animation dans ce domaine. J’en suis sortie vraiment confiante et booster. Je vais probablement continuer à me former à diverses thématiques en lien avec le Zéro Déchet … Ces formations sont pour moi de vrais tremplins.
J’ai eu l’occasion d’avoir de nombreux échanges lors d’ateliers animés, de conférences et de nombreux retours. Toutes ces rencontres m’ont vraiment conforté dans mon choix de changer d’activité. C’est un vrai bonheur de vous transmettre tout ce que j’ai appris en 6 ans en mode de vie zéro déchet.
Je n’ai à ce jour aucun regret.
Alors et vous avez vous fait votre bilan de l’année ? Qu’avez vous pensé de Sakaïdé ? A t-on eu l’occasion de se rencontrer ?
Bonjour Juliette,
Merci énormément pour ce commentaire et heureuse/fière de vous avoir inspiré. Quel chemin parcouru en si peu de temps. Je suis également impressionnée de l’impact qu’ont vos enfants sur leur entourage. C’est encourageant effectivement.
Bravo et bonne continuation sur ce beau chemin !
Bonjour Claire,
Bravo encore pour l’inspiration que vous apportez aux autres. Une réaction un peu tardive à votre post de début d’année.
Nous nous sommes rencontrées à l’occasion de la conférence que vous avez donnée l’an dernier à Saint Etienne de Montluc même si nous avons peu échangé.
J’ai démarré le zéro déchet il y a moins de 2 ans, et j’ai pu avancer grâce à vous, à la lecture du livre de Béa Jonhson et à quelques blogs tel celui d’Aline Gubri (Consommons Sainement). Heureusement que des précurseuses ont ouvert la voie, on trouve maintenant plus facilement du vrac et de l’accompagnement que lorsque vous avez débuté. Je suis maintenant à 30L de poubelle / mois, donc avec encore une belle marge de progrès possible !!
Je suis également passée par des moments d’exaspération de la famille, des collègues… On est tellement motivés qu’on a du mal à comprendre que les autres ne le soient pas vu les enjeux. J’essaie d’être un peu plus zen par rapport à cela, mais il y a des moments de découragement.
Heureusement, j’ai eu quelques bonnes surprises en ce début d’année 2018.
Un repas dans le cadre professionnel où j’ai découvert que sur 7 personnes autour de la table, nous étions 3 « zéro-déchet » plus une personne qui débutait. Je me sens parfois isolée sur ce sujet au milieu de mes collègues, et là cela m’a fait un bien fou de pouvoir échanger !!
Autre bonne surprise, à l’occasion de l’anniversaire de mon fils (12 ans), un de ses amis qui arrive fièrement avec le cadeau emballé dans un sac tissu (genre sac à dos tout fin et plat) qu’il a remmené après avoir offert le contenu. Mon fils invité à son anniversaire quelques semaines avant lui avait expliqué le process en lui offrant son cadeau dans un sac réutilisable. J’étais vraiment fière d’eux !!!
A l’occasion de cet anniversaire aussi, les jeunes ont discuté du sujet des emballages, puisque tout était fait maison en mode écolo, se souvenant de ce que je leur avait expliqué un jour en marge d’une sortie avec l’école en juin dernier… Et ils ont apprécié cette fête d’anniversaire.
Il y a de l’avenir avec les nouvelles générations !!!
Maintenant je ressens un besoin d’engagement. Je pense que c’est un effet secondaire de ce changement de façon de vivre, cette envie d’en faire partager les enjeux et les bénéfices. Reste à savoir comment m’investir d’une façon qui me ressemble…
Je vous souhaite de continuer avec la même énergie positive et communicative.