Comment entretenir le jardin ? Tout existe, tout se justifie : il n’y a pas une méthode mais des méthodes. A chacune de trouver celle qui lui convient et qui fonctionne dans son jardin. Voici quelques principes que j’ai développé au cours de ma pratique que je suis et qui nous conviennent (à mon jardin et à moi !). Ces comportements, je les ai acquis au fur et à mesure de mon évolution, recueillies ici ou là dans mes lectures livresques ou sur le net, dans mes rencontres et faites d’essai/erreur. Puis, l’année dernière, lors d’un stage de découverte de la permaculture, j’ai appris que la plupart sont des principes généraux de la permaculture. Dingue ! je faisais de la permaculture sans le savoir !

1- Ta terre tu ne retourneras point

labourer ou ne pas labourer, tel est la question : j’ai choisi de ne pas labourer. Je laisse travailler les vers de terre. Je les nourris et les protège l’hiver et ils me le rendent bien.Couverte pendant l’hiver, la terre est grumeleuse et ne nécessite pas d’être retournée au printemps. Les vers de terre enfouissent les nutriments dans la terre. J’utilise ensuite une biobêche pour aérer la terre et pouvoir faire ainsi mes semis.

La biobêche utilise le même principe que la grelinette, outil emblématique de la permaculture. Elle permet d’aérer la terre sans la retourner.

Gain de temps et d’énergie !

2 – L’eau, tu ne gaspilleras point

Choix de plantes adaptées au terrain, réserve d’eau,  … ici, les plantes n’ont que 2 solutions : s’adapter sans arrosage ou ne pas s’adapter. Je fais des essais de plantations avec des plans achetés ou troqués par 2 à 3 plans. Je les arrose très peu la première année ( à la plantation, puis quelques jours après) et j’observe. Elles se plaisent : je les multiplie ou me réapprovisionne. Elles ne se plaisent pas et dépérissent : je passe à un autre essai. Ainsi l’eau de mes réserves je la réserve (ah ah) au seul jardin potager. gain de temps et d’énergie ! aussi.

reserve d'eau

3 – La terre jamais nue tu laisseras

Le paillage : belle invention de la nature. Un binage vaut 2 arrosages, un paillage en vaut 4. Le paillage permet de maintenir l’humidité au pied des plans et donc de réduire les arrosages. Il permet également de réduire le développement des plantes sauvages. En fonction des zones concernées, le paillage sera différent : un paillage durable (débris de bois comme le BRF, écorce de pin, noyaux de pêcher …) pour les massifs d’ornement, un paillage qui se décomposera dans la saison pour le potager (paille, tonte, herbes arrachées …). Sur cette photo, la paille provient d’un round-baller que m’a laisser mon voisin agriculteur .

Je n’arrose donc pas les massifs d’ornement et le potager 2 fois par semaine au plus. Gain de temps et d’énergie ! encore.

4 –  Un voir plusieurs composts tu installeras

Le compost n’est pas nouveau pour moi. Depuis toute petite je vais mettre sur le « fumier » les restes de cuisine. Cette pratique utilisée par mes parents leur avait été apprise par leurs propres parents. Lorsque nous avons eu notre terrain, la première chose à laquelle j’ai pensée, dans le jardin, a été la place du compost.

Depuis, je l’ai rapproché de la cuisine, il y a 3 ans. A cette occasion, j’ai acheté 2 silos en plastique. Mais aujourd’hui, je ne ferai pas la même erreur. Quitte à acheter un composteur, je le choisirais en bois, solide et réparable. Ce qui n’es pas le cas du plastique.

Ce compost va ensuite alimenter le potager : retour à la terre !

5  – Trocs et échanges, tu feras

Le monde du jardinier amateur est extrêmement généreux. Le jardinier aime échanger ses savoirs, ses productions, découvrir de nouvelles variétés … Vous pourrez toujours trouver quelqu’un qui vous donnera un petit sachet de graines, un petit plan … que du coup, vous prendrez bien soins de bichonner ! Et ça ne vous coûtera pas un sou (mais peut être un petit coup !).

Et lorsque je n’ai pas d’autres solutions j’achète et dans ce cas je choisis des graines bio, des plans cultivés localement sur le marché ou des végétaux adaptés à nos régions (la seule entorse est ce palmier qui nous a été offert).

6 – Aucun herbicide chimique tu utiliseras

C’est possible, je vous l’assure. Comment faire ?

– changer sa vision « esthétique ». Avoir des graminées au pied de la haie est-ce si inesthétique que ça ? Quand je vois certain bord de maison avec des herbes jaunies en avril, je ne trouve ça pas très beau non plus. Je me suis donc habituée à voir le pied de ma haie légèrement sauvageonne ! De toute façon, lorsque la haie grandit et s’étoffe, elle prend toute la lumière et les herbes « folles » disparaissent (je vous l’assure). Depuis 5 ans je n’en utilise plus. Au prix où ça coûte ! gaine de temps, d’énergie et de sou sou !

– éviter de se tirer une balle dans le pied : je m’explique. Si on ne veux pas de zones à désherber, il ne faut pas en créer : utiliser donc du paillage dans les parterres, éviter les zones à couvert minéral (allées, espaces détentes) … Les allées de mon potager sont enherbées : je n’ai plus qu’à les tondre et faire les bordures une fois par an.

 

7 – Aucun insecticide, fongicide chimique tu utiliseras

La nature a ses propres moyens de défense. Voyez vous dans la nature des invasions d’insectes, des plantes malades … (il y en a lorsque l’homme s’en mêle). Dans mon livre fétiche sur le jardinage j’y ai lu ceci. Lorsque l’homme arrive sur une parcelle (pour y installer son logis), celle-ci est en équilibre et il n’y a a pas de « ravages ». L’intervention de l’homme qui y introduit de nouvelles espèces (plants d’ornement, du potager …) détruit cet équilibre. A lui, de permettre au jardin de retrouver un nouvel équilibre différent.

J’aime beaucoup cette vision.

Donc favorisons la venue des auxiliaires (insectes, reptiles, mammifères …), utilisons des potions naturelles voir magiques (purins, décoctions, savon noir, huiles essentielles …) et en cas de cas graves uniquement utilisons des produits autorisés en pratiques biologiques (pyrèthre, ferramol, bouillie bordelaise …). Je raconte ici une belle histoire de coccinelle et de pucerons.

hötel à insectes

8 – Toute vie tu respecteras et accueilleras

Quelle qu’elle soit : petite bête du bon dieu ou vilain ravageur. D’ailleurs je n’aime pas ce terme, je ne l’emploie jamais. Certains n’aime pas les taupes : elles font des bosses, creusent des galeries qui soulèvent les massifs. Moi, je les adore, elles ont une jolie petite bouille, mange les limaces et la terre des taupinières est excellente pour les semis. Tout dépend du point de vue où on le se place.

Les pucerons donnent à manger au coccinelle, les larves nourrissent les oiseaux …

9 – Curieux, patient, humble, tu seras

Ce sont vraiment les qualités que développe le jardinage. Il faut être toujours à la recherche de nouvelles variétés, techniques, connaissances … Je suis constamment dans les livres ou sur internet.

Il en faut du temps à une petite graine pour pousser et devenir un arbre fort. Mais surtout, un bon jardinier fait des erreurs, se remets alors en question et retente … La nature quoi qu’il en soit aura toujours raison.

Il y a peu, par exemple, j’ai failli massacrer une larve utile, pas méconnaissance !!

10 – De la nature tu t’inspireras

Le dixième commandement, mais en faite le premier. Car que n’y a t-il de plus inspirant, de plus incroyable, de plus ingénieux que la nature !

 

 

Et toi, quelles sont tes principes de jardinage ?

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